Du 6 au 9 décembre 2021, le Cégep André-Laurendeau organise une semaine thématique de prévention contre les violences à caractère sexuel.  

L’objectif de la campagne est de réfléchir collectivement au phénomène des violences sexuelles, de démystifier certains mythes et de proposer des solutions pour contribuer à enrayer les violences, non seulement à l’échelle collégiale, mais aussi à l’échelle sociétale.  

La semaine de prévention contre les violences à caractère sexuel s’inscrit à la suite de la campagne 12 jours d’action contre les violences faites aux femmes, campagne qui se termine par la commémoration des 32 ans de l’attentat de l’École polytechnique le 6 décembre.  

Cette semaine est organisée par le Bureau d’intervention et de prévention (BIP), le bureau de référence en matière de violences à caractère sexuel et de harcèlement. Suivez le BIP sur Facebook (BIPCAL) et sur Instagram pour ne manquer aucune activité! 

C’est quoi, une violence à caractère sexuel?

Une violence caractère sexuel est une forme d’inconduite ou de violence qui cible la sexualité ou les pratiques sexuelles, sans consentement et de façon non sollicitée. La notion englobe les agressions sexuelles mais aussi tous les gestes, paroles, comportements ou attitudes à caractère non sexuel non consentis, qui constituent du harcèlement sexuel.  

Agression sexuelle : « geste à caractère sexuel, avec ou sans contact physique, commis par un individu sans le consentement de la personne visée, ou, dans certains cas, par une manipulation ou par chantage. Les agressions sexuelles sont condamnées par la loi. » 

Harcèlement sexuel : « comportements, paroles, gestes, écrits, ou actes répétés à caractère sexuel qui sont hostiles ou non désirés. » Par exemple: les regards insistants, l’affichage de matériel pornographique, les propos répétés à connotation sexuelle, les invitations à sortir insistantes, les attouchements, les menaces à céder aux avances. 

Les propos sexistes, l’atteinte à la pudeur et le cyberharcèlement sont aussi des violences à caractère sexuel. 

La place de la culture du viol

Selon la définition du Conseil du statut de la femme, la culture du viol est un « ensemble de comportements qui banalisentexcusent et justifient les agressions sexuelles, ou les transforment en plaisanteries et divertissements. Les commentaires sexistes abondent et ils créent un climat confortable pour les agresseurs. Dans une telle culture, la responsabilité de l’agression repose sur la victime, dont la parole est remise en cause. » 

La culture du viol existe dans un cadre hégémonique, c’est-à-dire un cadre dans lequel un groupe de personnes exerce une forme de domination et de pouvoir sur les autres. La culture du viol impacte fortement les groupes de personnes qui subissent des inégalités systémiques, à savoir les femmes, les personnes racisées, les personnes autochtones, les personnes issues des communautés LGBTQ+, et les personnes en situation de handicap.

Pourquoi c’est important d’en parler?

Les violences à caractère sexuel continuent de fortement toucher la population. Les derniers mois dans un contexte de pandémie n’ont pas enrayé le problème, mais l’ont, au contraire, amplifié. En 2021, 18 femmes et 2 enfants ont été tués dans un contexte de violence conjugales.  

Quelques statistiques (Statistiques du CALACS): 

  • 1 femme sur 3 et 1 homme sur 6 subirait au moins une agression sexuelle au cours de sa vie. 
  • 96% des agresseurs sont des hommes.  
  • 82% des victimes sont des femmes.  
  • Environ 85% des victimes connaissent leur agresseur. 
  • 75% des agressions sexuelles sont commises dans une résidence privée.  
  • 83% des femmes en situation de handicap sont victimes de violences sexuelles.  
  • Les femmes racisées et autochtones subissent en moyenne 3x plus de violences sexuelles que les femmes blanches.  
  • 1 personne transgenre sur 2 est victimes de violences sexuelles.  

Le Bureau d’intervention et de prévention (BIP)

Le Bureau d’intervention et de prévention (BIP) a été fondé suite l’adoption de la politique visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel, en février 2019.

Le BIP est le bureau de référence en matière de violence sexuelle et de harcèlement. Le mandat du bureau est d’accueillir l’ensemble de la communauté collégiale de façon confidentielle, et de fournir de l’information et l’accompagnement nécessaire, quelle que soit la raison de la visite.

Le BIP offre des services confidentiels, et organise aussi des activités de prévention et de formation tout au long de l’année.

Services confidentiels offerts :

  • Conseils et information sur les relations, la sexualité, la contraception, etc. Information générale au sujet des violences à caractère sexuel
  • Écoute et soutien psychosocial
  • Mesures d’accompagnement et références à des services spécialisés
  • Offre de mesures d’accommodement à mettre en place (incluant les mesures visant à protéger contre des représailles)
  • Réception de signalement ou de plainte à l’égard d’un membre de la communauté collégiale
  • Intervention auprès des personnes mises en cause